Retour

cherche place pour enfant de 11 ans en dehors de son département parisien

22/06/2023

1 / 4

Paris, le 06/02/2023
__________________________________________________________________________________
Juge :
Secteur :
Dossier :
Parquet :


Nature de la mesure : A.E.M.O. Intensive
Date du jugement : 13 janvier 2023
Date d’échéance : 13 juillet 2023
Éducateur Référent :
Chef de Service :
NOTE D’INFORMATION
DEMANDE DE PLACEMENT

 

Historique de la situation
Nous exerçons une mesure d’Action Educative en Milieu Ouvert renforcée pour XXX  par suite de l’audience du 26 janvier 2022, auprès du Juge des Enfants. Le jugement, transmis en avril 2022, mentionnait « une ambiance familiale empreinte de cris et de violences, une incapacité pour Madame de laisser ses enfants se détacher d’elle et un rapport biaisé à la loi… Madame est systématiquement en décalage par rapport aux besoins réels de ses enfants et dans la négation de leurs difficultés, en imputant la responsabilité aux institutions ».

Auparavant le jeune était confié à l’Aide Sociale à l’Enfance. La famille ne peut donner que peu d’éléments sur le placement et son déroulement.

Il est ordonné des mesures éducatives exercées, malgré l’opposition et la défiance de Madame, son refus d’entendre la nécessité de ladite mesure et l’importance des soins pour son fils.
Il demeure impossible à ce jour de mener un rendez-vous à bien, et de recevoir Madame et son fils, où d’effectuer une visite à domicile, en effet, les temps de visite de l’éducatrice sont considérés par Madame comme des temps de garde de son fils, ainsi, Madame profite de la présence de l’éducatrice pour vaquer à ses occupations personnelles.

Nouveaux éléments
XXX, reste en cours de déscolarisation mais est inscrit en ULIS au collège ,  l’équipe est en grande difficulté.
Le 1er décembre 2022 lors d’un entretien de préadmission, en présence de XXX et Madame à l’ITEP  , nous apprenons que l’équipe est favorable à l’admission. Page 3 / 4


Le 24 janvier 2023, le directeur adjoint de l’ITEP , nous a contactés, afin de nous faire part de l’absence du jeune. XXX a loupé les deux premiers jours à l’ITEP, et le transporteur s’est rendu au domicile pour rien.

Notre service a appelé Madame en vain, deux jours de suite. Après insistance, nous sommes parvenus à la joindre, et Madame nous a annoncé qu’elle séjournait au Maroc. XXX et sa soeur, était selon Madame, accueillis chez leur père.

Nous avons joint Monsieur le même jour, ce dernier disait ne pas avoir été informé de l’inscription à l’ITEP. (Des échanges avec les services à cet égard sont néanmoins traçables).
Le 25 janvier 2023, le directeur adjoint de l’ITEP , nous a contactés. Les professionnels sont très en difficulté avec le jeune, en ce début d’accueil. XXX est décrit comme : « non accessible, pas en lien, pas connecté, et dans un état psychologique ne permettant pas à l’équipe de travailler. ». XXX n’est pas dans la communication, il a déjà fugué de l’ITEP après deux heures d’accueil ; il se met en danger. Il a été enfermé avec deux adultes afin d’assurer sa protection, et a déjà fait l’objet de deux contentions dont une par le directeur. L’équipe est mise à mal, et l’adjoint à la direction nous informe qu’ils sont dans l’obligation d’avoir des pratiques de lieux de détention et de privation de liberté– ce qu’ils ne sont pas -.

L’équipe de l’ITEP apparait dépourvue de réponse bien que disposée à l’empathie, et à travailler avec XXX comme nos services, l’ITEP fait le constat qu’« il faut du un pour un ». XXX relève pour le moment, selon nos observations, d’une prise en charge très individualisée.
Le 26 janvier 2023 nous apprenons par la direction de l’ITEP que XXX devrait faire l'objet d'une plainte pour vol. Il se serait échappé deux fois de l'ITEP ce jour-là et le gérant du supermarché "voisin" dirait vouloir porter plainte pour vol, il est rapporté que le jeune apparaît par deux fois sur les films des caméras de surveillance, en situation de vol.
Le jeune aurait aussi volé dans des chambres de l’ITEP côté internat, où il n'a pas le droit d'aller.
La direction de l’ITEP, décrit le jeune XXX comme : inaccessible à la raison, et opposant à l’accueil, ce qui ne leur permet pas de travailler.

Le 30 janvier 2023, l’accompagnatrice d’Adam a contacté, l’ITEP en fin de journée, pour informer qu’il n’y avait personne au domicile du père de XXX pour l’accueillir à son retour de l’ITEP. Monsieur que nous avons contacté, nous a indiqué, que l’accompagnatrice ne serait pas venue au domicile paternel, et qu’elle aurait déposé XXX chez sa mère. A ce jour nous n’avons pas eu plus d’informations, sur la façon dont XXX est rentré chez sa mère, dont il nous a été dit qu’elle était rentrée du Maroc le jour même.

Le 31 janvier 2023 après échange téléphonique avec Madame , selon cette dernière : « tout va bien à l'ITEP, XXX est content ». Propos en dichotomie totale avec ceux de l’équipe de l’ITEP et ceux XXX lui-même.
En effet, le 3 février 2023, l’éducatrice s’est rendue au domicile maternel, puis a déjeuné en extérieur avec XXX, il lui a été difficile de livrer sur son ressenti relatif à l'admission à l’ITEP, et la récente absence de sa mère. XXX était dans un état d’agitation majorée en comparaison Page 4 / 4

à ce que nous avons pu connaitre de lui jusqu’à présent, et l’échange, et la communication étaient très pauvres et entravés par un comportement et des propos inadaptés, semblant illustrer de l’opposition, et des difficultés quant à cet accueil. XXX tient à ce jour des propos grossiers et dénigrants concernant son accueil à l’ITEP. Précisons en outre que ce 3 février lors de sa rencontre avec l’éducatrice, AXXX était en possession d’un IPhone 11, neuf, qu’il refusait de ranger, et dont l’usage embolisait la communication entre le jeune et la professionnelle.

Conclusion et perspectives

Nous exerçons une mesure d’Action Educative en Milieu Ouvert renforcée pour XXX depuis avril 2022. Un renouvellement est prononcé en janvier 2023 pour une année et comme lors du précédent mandat le travail demeure inefficient.

XXX, reste en grand danger et aucun adulte ni institution ne peut l’accompagner et le cadrer à ce jour du fait de ses difficultés directement liées au positionnement parental et notamment maternel.
Nous demandons par conséquent, faute d’évolution de la situation et au regard de l’inefficience de la mesure éducative et des mises en danger, un placement au secret afin de protéger XXX.

Contacter : Samuel Caballero

Educateur Spécialisé

Pôle Milieu Ouvert/Service Educatifs Adolescents

11 boulevard de sébastopol

75001 Paris

01 42 33 55 22 /0674027847

samuel.caballero@anrs.asso.fr

http://anrs.asso.fr